Page:Bastié - Ailes ouvertes, 1937.pdf/124

Cette page a été validée par deux contributeurs.
106
AILES OUVERTES

joyeux et cordial me fit du bien, M. Sztark, et combien était charmant le sourire de vos jeunes filles !… Durant les trois jours où le ciel me contraignit à remettre mon départ, cette aimable famille sut me faire prendre mon mal en patience.

Enfin, le 14 juillet, je m’envolais vers Cologne… Je me souviendrai de ces six cents kilomètres que, le jour de notre fête nationale, je fis dans les plus déplorables conditions atmosphériques. C’était à croire que les éléments qui m’avaient si bien servie pendant mon raid se conjuraient pour retarder mon retour.

À l’aérodrome, de nouveaux visages amis : M. Jean Dobler, notre consul dont je fus l’invitée, M. Didier, directeur des lignes Farman.

J’aurais voulu partir le lendemain… À nouveau, le temps se montra hostile. De plus, mon hélice avait été rongée par la pluie et la grêle, et je dus la changer.

Tout cela m’immobilisa une semaine encore et ce n’est que le 21 juillet que je quittai Cologne pour Paris où j’arrivai à 15 heures, reçue