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AILES OUVERTES

tantes du monde puisqu’elle ne comprenait pas moins de onze million de membres.

Je vois encore leur étonnement à tous lorsqu’ils me virent sauter de la carlingue en bas de soie et en souliers à talons hauts… L’un d’eux me demanda si c’était ainsi que j’avais accompli mon raid.

Amusée par sa mine stupéfaite, j’affirmai :

— Mais… naturellement !…

Les présentations faites, je gagnai l’Hôtel Savoy d’où je téléphonai à l’ambassade de France. Peu après, M. Conty, attaché d’ambassade, se présentait chez moi.

Ah ! la joie d’entendre parler français, de voir un drapeau tricolore, aux couleurs françaises, flotter à l’avant d’une automobile !… C’est lorsqu’on est si loin, qu’on réalise, dans toute sa plénitude, le sentiment profond qui vous attache au pays !…

À l’ambassade, je déjeunais avec notre chargé d’affaires, M. Paillard, et sa charmante femme, qui, arrivée le matin même de Paris me réserva un accueil dont je n’oublierai jamais la grâce cordiale.