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MON RECORD DE DISTANCE

gruéliques agapes. Le repas ne comportait pas moins de cinq plats, tous de poissons différents… Je mentirais si je disais que j’ai touché à tous : mon appétit a des limites !…

Ainsi se termina mon séjour à Nijni dont je garde le meilleur souvenir. Avant de repartir, le lendemain, à sept heures, je voulus acquitter ma note d’essence : on ne me le permit pas et tandis que je décollais, les pilotes présents me firent une chaleureuse ovation.

… En route vers Moscou ! Ce fut la partie la plus mauvaise de tout ce voyage : le temps était affreux, la visibilité nulle. Je dus voler plus de quatre heures dans les nuages sans apercevoir le sol… et je ne me sentis rassurée qu’en voyant se dessiner l’aérodrome de la capitale soviétique.

Là-bas, on était prévenu de mon arrivée et les pilotes étaient venus nombreux pour m’accueillir. Parmi eux se trouvait M. Rosanov, secrétaire de la section sportive de la société Ossoaviachim, l’une des plus impor-