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AILES OUVERTES

cielle, une petite fête de sympathie toute fraternelle qui m’alla droit au cœur.

Après avoir fait viser mon passeport et rédigé des télégrammes, je gagnai un hôtel de la ville, mais, bien que je fusse exténuée, je voulus, avant de me coucher prendre un léger repas. C’est alors que je constatai combien la vie est chère en Russie !…

Pour deux œufs et un verre de bière, il ne m’en coûta pas moins de quatorze roubles, soit deux cents francs !… naturellement au taux du change d’alors…

Une surprise m’attendait au réveil. On me prévint qu’un général désirait me parler. Cet aimable gentleman, accompagné de la femme de l’ingénieur qui m’avait, la veille, si cordialement reçue, venait me proposer de passer la journée en sa compagnie, car le mauvais temps m’interdisait de repartir.

À midi, je déjeunais chez un capitaine aviateur qui avait autrefois servi dans l’armée tsariste et dont je ne saurais trop louer la parfaite éducation et l’exquise urbanité.

Le soir, le général me convia à de panta-