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AILES OUVERTES

Pendant que je montrais à un beau jeune homme athlétique comment on s’y prenait pour lancer une hélice, les fleurs pleuvaient sur mon avion avec les vivats et les baisers…

C’est dans cet enthousiasme que je m’envolai vers Nijni-Novgorod, emportant de ce premier contact avec l’âme russe, un inoubliable souvenir…



Je n’avais pu me ravitailler en essence à Iurino, mais avec les quelques litres qui me restaient j’espérais pourtant franchir d’un vol, les quelques cent kilomètres qui me séparaient de Nijni-Novgorod.

J’avais compté sans un violent vent debout, lequel me gêna si fort qu’au bout d’une heure et demie je dus me poser dans un champ labouré. Cette fois, c’était la panne d’essence. Comme à Iurino, on se porta rapidement à mon aide et je pus trouver des postiers assez compréhensifs pour téléphoner aussitôt à