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MON RECORD DE DISTANCE

mit à ramer pour aider le batelier et vraiment, j’admirai quelle magnifique force elle dépensait de l’air le plus naturel du monde.

À peine étais-je débarquée qu’une nouvelle téléga s’avança, à bord de laquelle je pris place, et qui m’emporta jusqu’à l’agglomération.

Cette seconde partie du village était plus importante que la première. Au lieu des pauvres isbas aperçues tout d’abord, je voyais des maisons de bois neuves et très propres.

On m’arrêta devant l’une d’entre elles où de nombreuses personnes stationnaient déjà. Un peu étonnée, je considérai tout ce contingent qui faisait la queue pour télégraphier. Les bureaux les plus encombrés de Paris n’en montrent pas davantage ! Expédiait-on tant de messages, d’Iurino ?…

Avec de grandes marques de politesse, on me fit entrer dans la maison. Je me trouvai devant un personnel en blouse blanche, composé d’une femme et de deux hommes… Étrange costume pour des postiers.

On me posa des questions… En vain, j’es-