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AILES OUVERTES

Tout cela piaillait, gesticulait et discutait en fixant sur moi des yeux pleins de surprise et d’intérêt.

Je les devinai tout de suite sympathiques et m’avançant vers eux, je leur fis de la main un grand signe d’amitié.

— Française… Françuska… répétai-je, le plus ingénument du monde.

Ma révélation ne sembla pas les frapper outre mesure. Ils continuaient à me regarder en souriant amicalement, mais sans prendre aucune initiative…

Il fallait pourtant bien que je me fisse conduire auprès des autorités du village, afin de faire constater officiellement que j’avais battu mon record.

En vain, j’essayai de me faire comprendre. Avant de partir de Paris j’avais préparé quelques mots de russe qu’on m’assurait indispensables pour ces sortes de colloques. Mais au moment opportun, ma mémoire se révélait complètement défaillante.

J’eus recours au dictionnaire, et leur présentai successivement tous les mots qui tra-