eue au service du roy, et les presentes occasions l’augmentent de telle sorte que je me tiendrois du tout indigne, je ne dis pas de l’honneur d’estre un des premiers officiers de sa couronne, mais de porter le nom de simple gentilhomme, et du moindre de ses sujets, sy je ne luy offrois de nouveau ma vie (que Sa Majesté et V. Em. sont fideles tesmoins que je n’ay jamais espargnée en la servant) pour estre employée sous l’honneur des commendemens de V. Em. en telle façon qu’il luy plaira la destiner, et sy par le passé quelqu’une de mes accions a despleu a V. Em. (dont je proteste n’avoir jamais eu le dessain) je luy en demande avec toute sorte de sommition les tres humbles pardons que ma faute merite, voulant esperer qu’elle sera touchée de la longue suitte de mes maux, et qu’elle me fera l’honneur de me rendre ses bonnes graces affin que je puisse passer le reste de mes jours et mourir avec la calité, Mr, etc. »
Monsieur, quand je n’aurois jamais eu aucune part en vos bonnes graces, ny mesme en vostre connoissance, celle que vous avés de mes grandes et longues peines seroit capable d’esmouvoir vostre charité a mon assistance. De trois maisons que j’avois, celle quy estoit en Alemaigne a esté bruslée par les Suédois, l’autre dont je porte le nom rasée par ordre du roy, et a celle quy me reste nommée Harouel (seule relique de trente mille escus de rente que mes peres m’avoint laissé) j’ay entretenu depuis quattre ans la garnison que S. Mté y a voulu establir, laquelle estoit suffisante pour la garder contre les surprises et coups de main, mais non contre le canon, n’ayant autre fortification que celle de ses fossés comme Lesigny, Fresne, ou Grosbois. On m’a donné avis que l’on voulloit faire desmolir quelques chasteaux en Lorraine, et que je devois prendre garde que le mien ne fut de ce nombre : c’est ce quy me fait adresser