posa auprès du duc de Weymar, pour obtenir en faveur du marquis de Bassompierre un traitement plus doux.
« Madame, je vous demande pardon si dés raisons assez puissantes m’ont retenu jusques icy de vous rendre mes tres humbles remercimens des soins qu’il vous a plu prendre de ma santé. Ils m’ont esté si avantageux et la faveur de vos lettres si precieuse, qu’ils m’ont fait oublier les maux que j’avois ressentis, mais non les obligations que je vous en ay, qui me feront rechercher avec passion les moyens de vous temoigner ma veritable reconnoissance. J’en eusse rencontré, Madame, dans le commandement que vous m’avez fait en faveur du sr marquis de Bassompierre, s’il n’eut esté prevenu par auparavant par mon obeissance, et l’ordre que j’avois donné pour faire cesser le sujet de ses plaintes, qui me fait croire avec raison que quelque bon génie m’inspire souvent à rendre mes effets conformes a vos desirs ; et les miens seront accomplis quand je pourray en quelque bonne occasion faire voir combien je cheris l’honneur de vos commandemens, et qu’il n’y a personne au monde qui soit plus veritablement que moy
- Madame,
- Vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
- Bernard de Saxe.
- Ce 15 juin 1639. »
- Bernard de Saxe.
- Vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
- Madame,
« Madame, j’estime tant l’honneur que vous m’avez fait de temoigner que vous prenez quelque part a ma mauvaise fortune, que je treuve du gain dans la perte de ma liberté, puis qu’elle me cause une grace si signalée ; aussi la reçois je avec tout le respect que je dois ; et quand la courtoisie et la generosité de Monsieur le duc de Saxe Weymar n’auroit point prevenu