Allemaigne, et Monsieur frere du roy a Nancy ou il estoit venu se tenir peu apres s’estre retiré a Besanson, le roy s’en vint a Mets, et son armée a la frontiere de Lorraine[1], et Mr de Lorraine, estant averty qu’un sy puissant prince estoit avesques de telles forces sur ses confins, ayant en diligence rammené les siennes en son païs (novembre) ; et Monsieur s’estant de rechef retiré a Besanson, il fut fait quelque traitté entre le roy et Mr de Lorraine, par lequel Moyenvic luy fut rendu[2] et la ville de Marsal mise en ses mains pour quattre ans[3].
Comme le roy estoit a Mets, la court de parlement (quy pour avoir donné quelque arrest quy n’avoit pas pleu au roy l’esté precedent[4], avoit esté commandée de venir a pié trouver en corps le roy au Louvre, et luy porter ses registres ausquels Elle dechira de sa propre main lesdits arrets et y en fit enregistrer un de son conseil quy n’estoit pas a leur avantage), donna
- ↑ Le roi s'établit à Château-Thierry le 18 octobre, tandis que ses troupes s’avançaient dans les Trois-Évêchés ; mais il ne vint à Metz que le 21 décembre.
- ↑ Fut rendu au roi.
- ↑ Le traité de Vic, par lequel le duc de Lorraine remettait la ville forte de Marsal aux mains du roi pour sûreté de ses engagements, ne fut signé que le 6 janvier 1632. — Moyenvic, ville de l'évêché de Metz occupée par l'Empereur pendant que les forces de la France étaient employées en Italie, avait capitulé le 21 décembre 1631. — Si le duc d'Orléans s’éloigna encore une fois de Nancy, ce ne fut qu'après avoir secrètement épousé la princesse Marguerite de Lorraine, le 3 janvier 1632.
- ↑ Par un arrêt de partage du 23 avril 1631 le parlement de Paris s'était refusé à enregistrer la déclaration du crime de lèze-majesté lancée contre ceux qui avaient suivi Monsieur. L'arrêt fut lacéré par le roi le 25 mai.