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appendice.

Substrahit Hispanis quos Gallis federe nectit
Dum trahit ad nutus oppida cuncta suos.
Nitior effuso est victoria parta liæo
Quam quæ de fuso sanguine et ære venit.
Bassumpetreo major quoque gloria, qui scit,
Ut superare manu, sic superare mero.

Si la bonne chère joua un rôle dans cette ambassade, comme le dit le poëte, et comme Bassompierre lui-même le fait entendre, ce ne fut pas le seul moyen qu’il mit en usage : ses dépêches multipliées, ses harangues et ses dissertations sont reproduites dans ses Négociations ou conservées dans des recueils manuscrits.




X



M. Hippeau a publié, à la suite des mémoires du comte de Tillières, une lettre du maréchal de Bassompierre à son beau-frère, à la date de ce jour, 17 octobre 1627, dans laquelle il manifeste encore son vif désir de terminer son ambassade par un prompt départ : « Holland et Gorin, écrit-il, sont bonnes gens ; les autres, comme le comte de Carlile, Pembroc, et Montgomeri, discrets ; le duc, galant et fourbe, qui me fait escrire qu’il est au desespoir de ce que je n’ay pas le contentement que je desire. J'en auray un extreme de m’en retourner, ce que je ferray au retour de ce courrier, que je vous supplie moyenner de me le faire promptement renvoyer ; car je languis icy sans esperer de rien faire. »




XI



Dans le cours de cette année le maréchal de Bassompierre avait reçu du roi une mission qui paraît peu en harmonie avec