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appendice.





III



Cuq-Toulza, qu’il ne faut pas confondre avec Cuq-d’Albigeois, localité située dans le même département, ne s’est jamais relevé de cette ruine. Un château assez récent et quelques pauvres maisons offrent la seule apparence d’agglomération qui existe à la place de la ville.

Caraman (Caramannum dans les anciennes chartes), indifféremment appelé Carmain, Carmaing, Carman, ou Cramail, avait jadis suivi l’exemple de son seigneur qui avait adopté et favorisé les nouvelles doctrines. Prise en 1570 par l’armée des princes, cette petite ville avait résisté à Joyeuse en 1575, et depuis elle était restée entre les mains des huguenots. La principale incommodité qu’elle causait aux habitants de Toulouse était la proximité de ce lieu de culte protestant qui permettait au petit nombre des réformés de la capitale du Languedoc de s’y réunir en exercice public de leur religion. Jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes, Carmain fut pour Toulouse oe que Charenton était pour Paris.

Je dois ces renseignements à l’obligeance de M. Pradel-Verzenobre, membre de la Société de l’Histoire de France, établi à Puy-Laurens (Tarn).




IV



Le Mercure françois (t. VIII, p. 815) dit que Combalet était capitaine au régiment de Navarre : mais Roussel, dans son Essai sur les régiments d'infanterie, est d’accord avec Bassompierre pour le faire capitaine au régiment de Piémont.