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appendice.

volonté. J’estime que ce que la bouche m’a dit est en son cœur et que Sa Majesté en aura tout contentement. Je le desire aussy de toute mon affection. Et que j’aye moyen de vous rendre tres humble seruice. Comm’ estant

Monsieur
Vostre tres humble serviteur
P. Jeannin.

A Paris ce xviiie auril 1622. »


Bien n’indique dans le registre de Tronson si le roi fut enfin obéi. Quoi qu’il en soit, le temps, peut-être aussi le mariage de madame de Chevreuse, avait changé ses dispositions lorsqu’à la date du 4 juillet 1622 il appelait la reine à venir le rejoindre à Toulouse et lui écrivait :

« Le désir que j’ay de vous reuoir ne me permet pas de vous laisser dauantage esloignée de moy : c’est pourquoy je vous enuoye mon cousin le duc d’Uzes pour vous accompagner au voyage et vous rendre la presente qui est pour vous prier de partir incontinent que vostre commodité le permettra et d’amener auec vous mes cousines les princesses de Condé et Conty, mes sœurs de Vandosme et d’Elbœuf. Affectionnant comme je fais mon cousin le duc de Cheureuse je suis bien ayse que ma cousine sa femme vienne pareillement... »

(Registre de M. Tronson, fol. 153, v°).


Quant à Mlle de Verneuil il ne la priait de rester encore quelque temps à Paris que pour signer les articles de son prochain mariage avec le duc de la Valette, après quoi il consentait qu’elle vint le rejoindre « auec sa cousine la duchesse d’Angoulesme, et non autrement. »




II



L’honneur de cette bonne action revient à M. de Vic, le garde des sceaux. Voici ce que raconte Le fidelle historien des affaires de France (Paris, Toussainct de Bray, m. dc. xxiii) :