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appendice.

ration de ma bonne volonté sur la lettre que Putange[1] m’a rendue de vostre part. Je n’ay point entendu, ordonnant autre demeure que celle du Louure a ma sœur de Verneuil et a ma cousine la connestable de Luynes, de leur en interdire l’entrée ny vous oster la liberté de les voir, mais il est du bien de mon seruice et du vostre que les choses passent comme j’ay commandé a La Folaine de vous faire entendre de ma part, ce que je crois auez desja effectué pour vous conformer a ma volonté. — A Orleans ce 27 mars jour de Pasques 1622. »

(fol.137, r°).


A madame de Verneuil. — « Madame la marquise de Verneuil, la resolution que j’ay prise pour ce qui regarde ma sœur de Verneuil vostre fille estant sur les considerations qui sont de mon seruice et de son bien je desire qu’elle s’effectue de la sorte que je l’ay ordonné. Ne croyez pas que pour changer de demeure elle ayt moins de part en mes bonnes graces ; si je l’en eusse voulu esloigner, je n’aurois pas prié ma cousine la duchesse d’Angoulesme que j’estime beaucoup de la receuoir, la mettant en un lieu ou l’on fera estat d’elle et aura tres bon exemple. Vous auez plus de subject de me remercier que penser de la mettre ailleurs et vous ne pouuez mieux faire paroistre par effect ce que contient vostre lettre que tout son bien deppend de moy qu’en remettant tous les soings et les pensées que vous auez pour elle a ma bonne volonté qui ne luy manquera jamais, dont vous assuerant je prie Dieu qu’il vous ayt, madame la marquise de Verneuil, en sa garde. — Du 3 auril a Blois. »

(fol.93, r°).


A mademoiselle de Verneuil. — « Ma sœur de Verneuil, pour responce aux lettres que vous m’auez escrittes je vous diray que j’attends de voir par effect l’obeissance dont elle

  1. Guillaume Morel, sieur de Putanges, fut écuyer d’écurie de la reine, de 1618 à 1654.