et puis qu’ils parleroint de se rendre ; mais l’on ne voulut accepter ce party[1].
Monsieur se guerit.
Le mercredy 18me la mer estant au decours[2] et le vent contraire, toutes choses bien ordonnées en l’armée du roy tant deça que dela le canal, il partit pour s’aller resfraichir quelques jours a Surgeres. Je le fus conduire jusques a Perrigni : puis j’allay voir Mr de Beauclerc[3], et de la Mr de Harbaut quy avoit perdu sa femme[4], puis Saint Chaumont blessé. De là je revins a mon quartier, ou j’y avois encores plus de cinq cens gentilshommes et forces princes.
Beaulieu Barsac passa a travers de la flotte angloise avec un petit vaisseau, ce quy leur donna l’allarme et les fit appareiller, et eux a nous[5], et nous mettre sur nos armes. Les ennemis prindrent une de nos barques a Cou de Vache.
Le jeudy 19me Monsieur s’en alla à Niort. Je le fus conduire ; puis je m’en vins a la Saussaye ou monsieur le cardinal nous fit festin, a Mr le cardinal de la Vallette, Chevreuse, Angoulesme, Alais, Bellegarde, Montbason et moy.
- ↑ La nuit suivante, un défenseur de la Rochelle, nommé Chardaveine, essaya de franchir les lignes : un coup de mousquet, reçu dans l’épaule, l’obligea de rentrer dans la ville.
- ↑ Décroissement des marées.
- ↑ Charles le Beauclerc, baron d'Achères et de Rougemont, fils de Jean le Beauclerc, trésorier de l’extraordinaire des guerres, fut fait intendant des finances le 24 janvier 1623, secrétaire d’État le 5 février 1624 à la place de M. de Puisieux, et mourut en 1630.
- ↑ M. d’Herbault avait épousé Claude Gobelin.
- ↑ Et eux nous donnèrent l'alarme à leur tour, et nous firent prendre les armes.