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journal de ma vie.

me vint trouver, quy me fit sçavoir les necessités des ennemis, quy balançoint de se rendre. Sessígny^[1] quy estoit dans la ville fit dire a Grançay^[2] lieutenant des chevaux legers du prince de Marcillac^[3] que l’on pourroit traitter sy je voulois envoyer quelqu’un a cet effet parler aux Rochelois. Je commanday audit Grançay d’y aller de ma part.

Juin. — Le jeudy, premier jour de juin, Grançay alla a la Rochelle, et moy a Netré en donner avis au roy et a monsieur le cardinal, quy le trouverent tres bon. Les Rochelois esleurent pour commissaires La Vigerie, Toupet, Alere^[4], et Sessigny, quy le renvoyerent querir^[5] l’apres disner et entrerent bien avant en conference. Je fis le soir la response a Grançay pour leur porter.

↑ Il y avait aux précédentes éditions : Sessy. — Le sieur de Saisigny était un gentilhomme huguenot, qui avait été fait prisonnier à la retraite des Anglais de l’île de Ré. Vers le 20 février 1628 quelques négociations avaient eu lieu pour l’échange ou la mise à rançon des prisonniers : on ne voit pas qu’elles eussent abouti. Saisigny était peut-être envoyé sur parole dans la ville pour les pourparlers actuels.
↑ Jacques Rouxel, comte de Grancey et de Medavy, fils de Pierre Rouxel, baron de Medavy, et de Charlotte de Hautemer, comtesse de Grancey, fut maréchal de France en 1651. Né le 7 juillet 1603, il mourut le 20 novembre 1680.
↑ François, prince de Marcillac, depuis duc de la Rochefoucauld, fils aîné de François, comte, et plus tard duc de la Rochefoucauld, et de Gabrielle du Plessis-Liancourt, né le 15 décembre 1613, mourut le 17 mars 1680. C’est l’auteur des Maximes.
↑ Le sieur de la Vigerie était commissaire pour les gens de guerre ; le sieur Pierre Toupet devait représenter les bourgeois. Quant au dernier nom, je crois qu’il faut lire : Salbert : Jean-Pierre Salbert, pasteur, avait déjà été chargé de diverses missions, et représentait sans doute les intérêts religieux.
↑ Qui renvoyèrent quérir Grancey.

[1] Il y avait aux précédentes éditions : Sessy. — Le sieur de Saisigny était un gentilhomme huguenot, qui avait été fait prisonnier à la retraite des Anglais de l’île de Ré. Vers le 20 février 1628 quelques négociations avaient eu lieu pour l’échange ou la mise à rançon des prisonniers : on ne voit pas qu’elles eussent abouti. Saisigny était peut-être envoyé sur parole dans la ville pour les pourparlers actuels.

[2] Jacques Rouxel, comte de Grancey et de Medavy, fils de Pierre Rouxel, baron de Medavy, et de Charlotte de Hautemer, comtesse de Grancey, fut maréchal de France en 1651. Né le 7 juillet 1603, il mourut le 20 novembre 1680.

[3] François, prince de Marcillac, depuis duc de la Rochefoucauld, fils aîné de François, comte, et plus tard duc de la Rochefoucauld, et de Gabrielle du Plessis-Liancourt, né le 15 décembre 1613, mourut le 17 mars 1680. C’est l’auteur des Maximes.

[4] Le sieur de la Vigerie était commissaire pour les gens de guerre ; le sieur Pierre Toupet devait représenter les bourgeois. Quant au dernier nom, je crois qu’il faut lire : Salbert : Jean-Pierre Salbert, pasteur, avait déjà été chargé de diverses missions, et représentait sans doute les intérêts religieux.

[5] Qui renvoyèrent quérir Grancey.

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