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1628. mars.

Le dimanche 27me la tempeste continua, quy fit cesser le travail de nostre digue.

Le lundy la pluye extreme fut cause que l’on ne peut travailler a aucune chose.

La nuit une barque de la Rochelle sortit malgré nostre armée de mer.

Le mardi 29me je fus disner cheux Chomberg ; puis j’allay cheux monsieur le cardinal au conseil. De là j’allay visiter Mr de Beauvilliers qui tiroit a la fin.

Mars. — Le mercredy premier jour de mars j’eus nouvelle de sa mort.

Ce jour là ma circonvallation fut achevée de fermer.

Je m’en allay le soir promener sur la mer.

Le jeudi 2me je fus tout le jour occupé a mes ouvrages.

Le vendredy 3me je vins disner a Netré cheux Chomberg quy y estoit venu loger.

Nous accordames Ambleville[1] et Sabran[2].

La Melleraye se battit contre....[3], Rochelois, et

  1. François de Jussac d’Ambleville, seigneur de Saint-Preuil, second fils de François de Jussac, baron d’Ambleville, et d’Isabeau de Bourdeille, alors capitaine au régiment des gardes françaises, depuis maréchal de camp et gouverneur d’Arras, s’était déjà signalé à la défense de l’île de Ré. Il eut la tète tranchée le 9 novembre 1641. — Les précédentes éditions portaient : Aubeville, ce qui a fait croire à M. Avenel que Bassompierre avait défiguré le nom.
  2. Jean de Sabran, baron de Baudinar, fils d’Antoine de Sabran, baron de Baudinar, et de Marguerite de la Garde.
  3. Le nom en blanc au manuscrit. L’adversaire de La Meilleraye est nommé au Journal de Mervault « le sieur de la Cotenciere, cadet de Bessay, gentilhomme de Poictou. » On peut voir dans ce même journal le récit détaillé de ce combat singulier, dans lequel La Meilleraye fut blessé à la tête.