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1626. octobre.

sa femme, puis m’ammena en sa chambre, ou il me montra ses pierreries quy sont tres belles.

Le lundy 26me je fus voir le matin l’ambassadeur de Dannemarc. L’apres disner je fus trouver la reine a Sommerset avesques quy je me brouillay[1].

Le mardy 27me le duc, les comtes Dorset, de Holland, et de Carlile, Montagu, Keri, et Gorin víndrent disner cheux moy. Je fus voir puis apres le comte de Pembroch et Carleton. Il m’arriva le soir un courrier de France.

Le mercredy 28me je fus le matin a Houaithall parler au duc et au secretaire Convé, parce que le roy s’en alloit a Amptoncourt. Apres disner je fus voir la reine a Sommerset, avec laquelle je m’accorday. Le soir le duc, et le comte de Holland me menerent souper cheux Antonio Porter quy faisoit festin a don Augustin Fiesque, au marquis de Piennes[2], au chevalier de Jars et a Gobelin[3] : nous eusmes apres souper la musique.

Le jeudy 29me j'eus le matin la visite du comte de Holland et du comte de Carlile. L’apres disner je fus voir l’ambassadeur de Hollande.

  1. Pendant l’ambassade de Bassompierre, la reine d’Angleterre écrivit à sa mère une lettre que le maréchal considéra comme une marque de défiance à son égard : la reine lui écrivit pour le rassurer (Négociation du mareschal de Bassompierre envoyé ambassadeur extraordinaire en Angleterre). C’est peut-être à cette circonstance que l'auteur fait ici allusion.
  2. Charles de Brouilly, marquis de Piennes, fils de François de Brouilly, seigneur de Mesvilliers, et de Louise de Halwin-Piennes.
  3. Pierre Gobelin, conseiller au Parlement de Paris en 1618, fut reçu maître des requêtes le 23 décembre 1624.