viendrons un mal quy en peut causer a la France et nous apportera peu de gloire a l’avenir, que l’on die que monsieur le mareschal assisté de tant de braves hommes aye tué avantageusement un seul homme, et peut estre sans resistance, peut estre sans espée. »
Son avis ne fut pas seulement approuvé de la compagnie, mais du mareschal aussy, et tous ensemble me donnerent[1] la charge d’en parler de telle sorte a la reine que, sans l’offenser ny la mettre en colere, elle connut neammoins que la compagnie ne souffriroit plus ledit comte d’Auvergne presider parmy elle, non pas seulement y assister, s’il n’estoit absous ou purgé precedemment, ce qu’ayant remonstré a Sa Majesté, elle prit tres bien cette affaire et deffendit que l’on ne tint plus de conseil ; et Sa Majesté creut qu’en faveur de Mr de Guyse cette compagnie avoit fait cela pour faciliter davantage son retour : elle se hasta de le procurer.
Peu apres le millord de Hay s’en retourna en Angleterre sans avoir fait aucune proposition[2].
Et le dimanche 25me du mesme mois, Mrs de Guyse et de Chevreuse revinrent trouver Leurs Majestés quy les receurent tres bien.
Ce mesme jour la reine me dit [au soir][3] que je ne m’en allasse pas quand elle donneroit le bonsoir, et qu’elle me vouloit parler : et apres que tout le monde fut retiré, Mr le mareschal de Temines estant aussy demeuré, elle me dit : « Bassompierre, ayant a trans-