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Le hérisson, le chacal et le lion (133).
(Ouargla).

Au temps jadis, le chacal alla trouver le hérisson et lui dit : « Allons, j’ai vu un jardin d’oignons, nous y remplirons nos ventres. — Combien as-tu de ruses ? demanda le hérisson. — J’en ai cent et une. — Moi, dit l’autre, j’en ai une et demie » (134). Ils entrèrent dans le jardin et mangèrent beaucoup. Le hérisson mangeait un peu, puis il allait essayer s’il pourrait sortir ou non par l’ouverture. Quand il eut rempli son ventre de façon à pouvoir encore s’évader, il cessa de manger. Quant au chacal, il ne cessa de dévorer jusqu’à ce qu’il fut enflé comme une femme enceinte.

Sur ces entrefaites, arriva le propriétaire