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faites pas descendre, je vous couperai la tête à tous. »

Lorsque les trois jours furent passés, le Juif n’était pas descendu. Le sultan dit aux t’olba : « Avez-vous fait ce que je vous ai dit ? — Prince, répondirent-ils, donne-nous encore trois jours jusqu’à ce qu’arrive le courrier que nous avons envoyé d’ici à un t’aleb : si celui-ci ne vient pas, tu nous couperas la tête à tous. »

Le courrier arriva chez Sidi Moh’ammed el Adjeli le jour fixé au roi comme délai par les t’olba. « Sidi Moh’ammed, lui dit-il, écoute ce que te demandent tous les t’olba sans exception : le roi a déclaré que si tu ne venais pas dans ces trois jours, il leur couperait la tête à tous ; c’est aujourd’hui le délai qu’ont fixé le prince et les t’olba. » Le saint reçut la lettre, la lut, et, après avoir pris connaissance de son contenu, dit au courrier : « Tranquillise-toi, entre, tu t’asseoiras et tu te reposeras. — Sidi Moh’ammed, répondit le messager, comment pourrai-je me reposer alors que les t’olba sont dans la détresse ? Le délai que leur a fixé le roi expire aujourd’hui : demain il leur coupera la tête à tous. — Le saint donna l’hospitalité