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viens vers toi en affamé ; j’ai laissé là-bas le babouin.

Le lion parla de façon à réjouir le renard, mais en lui-même, il se moquait de lui :

— Attends, babouin, lu laisses mourir de faim le renard, mon enfant ! Console-toi, je suis ton père.

Et ils demeurèrent ensemble.


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L’HOMME ET SES TROIS FEMMES[1]



Un homme acheta six vaches : l’une était noire, la seconde blanche, la troisième rouge, la quatrième rouge avec une raie blanche sur la face, la cinquième tachetée noire et blanche, la sixième tachetée rouge et blanche. Puis il épousa trois femmes, une noire, une brune et une rouge.

Il assigna deux vaches à chacune d’elles : à la rouge, il donna la vache rouge et celle qui était tachetée de rouge et blanc ; à la brune, il donna la vache blanche et celle qui avait une raie sur

  1. Reinisch, Die Bilin Sprache, p. 124-126.