faim. Quand ils virent l’homme sur la route, ils remontèrent à cheval et arrivèrent sur lui. Ils lui dirent :
— As-tu du pain sur toi ?
— J’en ai ; ne fais rien à Dieu, il ne te fera rien.
Ils lui enlevèrent cette galette, s’en retournèrent à l’endroit où ils étaient et se la partagèrent. Chacun en donna un morceau à son lévrier. Quand ils eurent mangé de ce pain, ils moururent, eux et les lévriers, il ne resta que les chevaux et les armes.
Des voyageurs arrivèrent, se rendant à la ville du roi ; ils trouvèrent les chevaux seuls avec leurs selles et l’or. Ils se dirent entre eux :
— Ces chevaux sont ceux du roi.
Ils les lui amenèrent. Quand ils furent arrivés et quand il les vit, le roi se frappa le front et dit :
— Tous mes enfants sont morts ; ce que m’avait dit la vieille est arrivé.
Il fit monter à cheval tous ses gens pour chercher après ses enfants ; ils les trouvèrent tous morts et les rapportèrent sur des mulets. Quand ils furent tous arrivés, leur père poussa un seul cri et tomba mort.