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Elle la fit monter sur son dos et partit avec elle. En marchant, elle rencontra un puits qui n’avait pas de fond et l’y jeta. Elle revint et tira ses sœurs de ce souterrain.

Les jeunes filles trouvèrent les biens et les richesses de cette ogresse et de son mari ; elles découvrirent aussi l’endroit par où ils sortaient vers le monde ; elles sortirent par là. Elles ne voulurent pas retourner chez leur père. Elles allèrent dans le village du qâdhi ; chacune d’elles se maria et toutes devinrent riches.



II. — Djerba

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CE QUE DEVIENNENT LES VIEILLES LUNES[1]


Un jour Iah’med Ou Sliman n Imiladen suivrait un chemin quand il rencontra un berger qui faisait paître des brebis. Voyant qu’il avait une outre de lait aigre sur ses épaules, il s’approcha de lui.

— Es tu taleb ou non ? lui demanda le berger.

  1. A. de Motylinski, Dialogue et textes en dialecte de Djerba. Paris, 1898, in-8, p. 24-27.