Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/461

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maintenant à la maison et je m’occuperai de lui.

Alors elle alla acheter de la mélasse et l’apporta chez elle.

— Vous voilà arrivée, dit le lion ; quelles nouvelles ?

— Oh ! de bonnes nouvelles ; goûtez un peu.

Il goûta et dit :

— C’est très bon : c’est du miel.

— C’est du sang de babouin, répondit-elle. On en a tué un aujourd’hui : le sang coulait dans la rue et chacun en emportait.

Le lion reprit :

— Silence : il y en a un dans la maison, nous allons l’avoir.

À ces mots, le babouin se sauva et quand ils cherchèrent après lui, il était parti et désormais ne revint plus près d’eux, ce qui sauva la vie des chevreaux.



CII. — NÈGRES DU BRÉSIL

169

L’ÉMYS ET LA FÊTE AU CIEL[1]


Un jour, il y avait trois jours de fête au ciel ; toutes les bêtes y furent ; mais les deux premiers jours, l’émys ne put y aller

  1. Sylvio Romero, Contas populares do Brazil. Lisbonne, Livraria internacional, 1885, in-8, p. 143-145.