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Celui-ci se réjouit beaucoup et dit à ses sujets :

— Cette personne m’a rendu à la vie et a rendu également mon peuple à la vie, aussi je lui donne la moitié de mon royaume.

Le roi lui accorda également sa fille en mariage. Il l’épousa et bientôt sa femme enfanta un fils, ce dont tout le peuple se réjouit. On nourrit l’enfant avec soin et chacun fut très heureux.



XCVIII. — SAINTE-MARIE DE MADAGASCAR

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LE DAUPHIN[1]


Il y avait une fois un pêcheur qui aborda dans une île où il n’y avait que des femmes. Une vieille le fit entrer dans sa case et le garda. Les autres eurent vent de la chose et vinrent trouver la vieille.

— Un homme ne s’est-il pas réfugié chez vous ? dirent-elles.

— Non, répondit la vieille.

Le lendemain, même demande et même réponse. Le pêcheur, qui entendait ces conversations, caché dans un coin de la case, avait peur

  1. Ferrand, Contes populaires malgaches, P. 145-147.