Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/441

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son foie à Soanarivola pour qu’elle pût revenir à la vie. Il prit le foie qu’avait conservé Soamainty et le rendit à Soanarivola qui ressuscita. Le fils de Dieu l’épousa ensuite.

Soanarivola invita à son mariage ses parents, ses voisins et Soamainty. Quand tout le monde fut réuni, elle dit :

— Soamainty qui me haïssait, m’a enlevé le foie pour me faire mourir et m’empêcher ainsi d’épouser le fils de Dieu. Je vais lui rendre la pareille.

Elle prit son foie à Soamainty qui mourut.

Soamainty qui avait tué sa cousine fut tuée par elle. L’auteur d’une mauvaise action en est toujours puni.



XCV. — ANTAIMORONA[1]

158

LE NIAIS QUI FUT CAUSE DE LA MORT DE
SA FEMME ET DE SES ENFANTS[2]


Un homme qui travaillait aux champs près du village entendit tout à coup un grand bruit suivi de cris : au feu ! au feu ! Aus-

  1. Les Antaimorona habitent sur la côte Est de Madagascar, au sud de Mananjary.
  2. G. Ferrand, Contes populaires malgaches, Paris, E. Leroux, 1893, in-18, p. 196-197.