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Un pauvre lui dit :

— Prends cette vieille outre et donne-moi une neuve.

Il la lui donna : C’était celle qui contenait l’or ; il reprit ce qu’elle contenait sans que le pauvre en eût rien su. Puis il revint et répudia sa femme.



II. — DJEBEL NEFOUSA[1]

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LA LEÇON DE MODESTIE[2]


Il y avait à Charous un cultivateur qui récoltait beaucoup de blé ; après le dépiquage, il mettait son grain en tas et le laissait sur place tout l’été pour faire parade de sa fortune, s’imaginant que personne ne l’égalait. Les habitants des ruines de Selamat qui était à une journée de marche, pouvaient, de chez eux, voir le grain entassé. Une fois,

  1. La région montagneuse du Djebel Kefousa s’étend au sud-est de Tripoli dans la direction de la Tunisie. La population berbère qui l’habite a conservé sa langue et ses doctrines schismatiques.
  2. A. de Motylinski, Le Djebel Nefousa, Paris, E. Leroux, 1898-99, in-8, p. 98-99.