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pot. Mais celui-ci résista et faisait seulement Kling-Klang. Mbango était alors aux champs.

Alors Tanga s’élança dans la rue et trouvant une très grosse pierre qui était là, il la heurta plusieurs fois avec sa tête. Mais le pot résonnait seulement comme s’il avait voulu dire :

— Mon excellent ami, nous ne nous séparerons plus.

Mbango vint des champs et demanda à son fils :

— Qu’est-il arrivé au pot pour que ton père l’ait sur la tête ?

L’enfant répondit :

— Tu m’avais recommandé de ne rien lui dire du pot. Mais il est monté au grenier pour le chercher. Quand il en a flairé l’odeur, il a commencé par en manger, puis il a fini par le lécher avec sa langue. Alors il a eu le pot sur la tête.

Mbango entra, frappa sur sa cuisse et dit :

— Ô pot, aussi vrai que tu as été façonné sur cette cuisse, lâche immédiatement la tête de Tanga.

Alors le pot s’éloigna de la tête. En se voyant délivré, Tanga saisit Mbango et se mit à la battre tant et plus. Elle cria sous les coups :

— Malheur ! ô pot, aussi vrai que je t’ai fait au tour, reviens sur la tête de Tanga.

De nouveau, il se plaça solidement sur sa tête