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les Oroungous avec des articles de commerce et s’arrêta au bord de la rivière. Akenda-Mbani dit à sa femme Arondo :

— Allons voir les Oroungous.

Ils allèrent en effet les trouver et rapportèrent chez eux un coffre plein de denrées. Les Oroungous, cependant, firent du commerce avec les habitants du village ; puis, au moment de partir, ils vinrent chez Akenda-Mbani qui leur confia dix esclaves, et leur fit présent de deux chiens, de plusieurs régimes de bananes, de nattes, de poules, etc. Enfin les Oroungous s’en allèrent. Des mois se passèrent. Un beau jour, Aronda dit à son mari :

— Nous n’avons jamais ouvert la boîte qui vient des Oroungous. Voyons un peu ce qu’elle contient.

Ils l’ouvrirent et ils trouvèrent de la toile.

— Mon cher mari, dit Arondo, coupez-moi deux aunes de cette étoffe, car elle me plaît.

Après quoi ils quittèrent la chambre ; Arondo s’assit sur son lit ; Akenda-Mbani sur un tabouret, et tout à coup Arondo s’écria :

— Mon cher mari, je commence à avoir mal à la tête.

— Oh ! oh ! dit Akenda-Mbani, voulez-vous donc que je meure ? et il la regarda fixement.

Il noua un bandage autour de la tête de sa