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— Où vas-tu ?

— Je vais dans cette ville.

— Que feras-tu ?

— J’y habiterai.

— As-tu des enfants ?

— Non, je n’en ai pas.

— En as-tu eu ?

— J’en ai eu un qui est mort tout petit.

— Tu m’apporteras sa maladie.

— Comment peut-on apporter la maladie d’un enfant qui est mort en bas âge ?

Il lui demanda :

— Veux-tu que je t’épouse ?

— Je veux bien.

Ils entrèrent en ville et allèrent chez les chefs pour célébrer leur mariage.

Ils demeurèrent unis jusqu’à la saison des pluies. Tous les gens partirent pour labourer leurs champs. Quand Djah’a y fut allé, il donna un vigoureux coup et découvrit un trésor, un pot plein d’or. Il le déterra, acheta des dattes, du blé, du beurre ; quant au reste de l’or, il le mit dans une vieille outre.

À ce moment arrivèrent des pèlerins. Un homme vint trouver la femme de Djah’a et lui dit :

— Donne-moi une vieille outre pour y mettre de l’eau.