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LXXVIII. — OVA-HERERO[1]

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LA VIEILLE FEMME QUI MET LES ENFANTS DANS SON SAC[2]


Il y avait une vieille femme qui mettait les enfants dans son sac.

Un jour beaucoup de jeunes filles étaient rassemblées ; elles allèrent à un étang pour jouer. Elles enlevèrent leurs vêtements, les omitombe (colliers de fragments d’œufs d’autruche) les tabliers, les perles, les colliers et elles entrèrent dans l’eau. Ensuite une jeune fille regarda dans le lointain et aperçut une vieille femme avec un grand bâton à la main et un sac sur le dos. La jeune fille dit aux autres :

— Venez, sauvons-nous ; la vieille qui met les enfants dans son sac est là.

Dès qu’elle eut dit cela, toutes sortirent de l’étang et coururent, chacune prit le tablier et l’omitombe de l’autre, tant elles étaient empressées de fuir et elles coururent au village.

Une enfant avait laissé les étanda (colliers de

  1. L’ova-herero est parlé dans l’Afrique sud-ouest allemande.
  2. Buttner, Mærchen der Ova-herero, Zeitschrift für afrikanische Sprachen, t. I, 1887-88, in-8, Berlin, Asher, p. 189-198.