Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il en mangea un. La lionne vint vers le chacal et lui dit :

— Chacal, apporte les lionceaux ; le lait coule de lui-même ; les mamelles sont gonflées.

Le chacal apporta deux petits et dit :

— Il y en a deux qui dorment.

Il en avait mangé un. La lionne lui dit d’aller voir. Il attendit après ceux qui étaient là, puis il les emporta et en apporta deux dont celui qui avait été déjà près de la mère : il têta ; puis il le remporta. La lionne alla chasser. Quand elle fut partie, le chacal en dévora encore un ; il en restait deux. La lionne revint pour allaiter ses lionceaux. Le chacal en apporta deux.

— Va voir s’ils dorment, dit-elle.

— J’attendrai que ceux-ci aient bu.

Quand il eut fini avec eux, il apporta de nouveau ceux qui avaient été avec la mère.

— Je vais aux environs, dit la lionne.

Quand elle fut partie, le chacal en mangea encore un. À son retour, elle lui dit :

— Chacal apporte les petits.

Il n’en apporta qu’un en disant :

— Les autres dorment.

— Qu’ils viennent donc, dit-elle.

— Donne celui-ci, qu’il aille dormir.

— Non, il restera ; apporte-les tous.

Le chacal entra dans la grotte et dit :