Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/384

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Alors il se dit :

— Je mettrai du sable dans les calebasses.

Alors il remplit de sable toutes ses calebasses, prit un tout petit peu d’eau et le versa sur le sable. Puis il porta l’eau au village. Arrivé là, il la donna à ses beaux-parents. Ils furent tout joyeux en voyant ces grandes calebasses. Ils dirent :

— Aujourd’hui nous aurons beaucoup d’eau à boire.

Puis ils portèrent leurs calebasses dans leur hutte. Ils dirent :

— Nous te remercions.

L’oiseau de la pluie dit :

— C’est bien.

Alors l’oiseau de la pluie se dit :

— Je leur ai joué un bon tour.

Sa femme lui demanda :

— Où est l’eau ?

Son mari répondit :

— Je l’ai portée à mes beaux-parents.

Alors la femme de l’oiseau de la pluie lui dit :

— Verse-moi de l’eau dans ma tasse.

La belle-mère inclina la calebasse d’eau : elle vit que le peu d’eau qui s’y trouvait tomba dans la tasse et qu’il n’y en avait que fort peu. Alors elle dit à son mari :