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LXXII. — XOSA OU KAFIR[1]

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MLONJALONJANI, SA SŒUR ET UN MBOULOU[2]


Il y avait une fois un garçon appelé Mlonjalonjani qui était bossu. Sa sœur lui dit :

— Tel que vous êtes, êtes-vous réellement bossu ?

Elle ajouta :

— Venez, que je coupe votre bosse.

— Non, je mourrais, dit-il.

— Non, mon frère ; que ferez-vous quand vous devrez être circoncis ?

— Bien, dit-il, coupez-la.

Alors elle la coupa avec une hache.

— Ma chère, ma chère, s’écria-t-il, je meurs, ma sœur.

— Patience, répliqua-t-elle, cela va être fini.

Elle coupa encore :

— Ma chère, ma chère ! je meurs.

  1. Le Xosa est parlé sur la côte du Natal, au sud de Durban, dans l’Afrique australe anglaise.
  2. J. Torrend, A comparative Grammar of the South-African Bantu languages. Londres, Kegan Paul, 1891, in-8, p. 300-305.