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Ils reconnurent que c’était lui à cause des gens qui travaillaient de chaque côté. Les gens commencèrent à rire et à se moquer d’eux en disant :

— C’est parce que vous êtes très paresseux.

Ils continuèrent à piocher de nouveau ce jour-là et, le soir, ils s’en allèrent chez eux avec les autres.

Alors l’oiseau vint et il fit la même chose.

Quand ils revinrent le matin suivant, ils trouvèrent que leur champ n’était pas retourné. Ils crurent qu’ils avaient été ensorcelés par quelques autres.

Ils continuèrent de nouveau à piocher ce jour-là. Mais, le soir, quand les troupes de gens s’en retournèrent, Masilo dit à sa femme :

— Va à la maison ; je resterai en arrière pour surveiller et trouver l’être qui détruit notre travail.

Alors elle partit ; lui-même se coucha près du haut du jardin sous cette même maison où l’oiseau avait l’habitude de se poser. Tandis qu’il réfléchissait, l’oiseau arriva. C’était un bel oiseau. L’homme le regardait avec admiration quand il commença à parler. Il dit :

— Champ cultivé de Masilo, mêle-toi.

Alors il le saisit et dit :

— Ah ! c’est vous qui détruisez l’œuvre de nos mains !