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Doukouli et ses amis, hyènes comme lui, quittèrent la forêt et retournèrent au village des beaux parents.

Or la fille cadette du chef de la noce (le père de la jeune fille) s’était cachée lorsque les autres étaient allées dans la forêt chanter et se transformer en hyènes.

Les jeunes gens prirent congé de leurs beaux-parents. Les jeunes filles les accompagnèrent et passèrent avec eux la rivière. Puis elles leur dirent adieu. Mais les jeunes garçons répondirent :

— Allons tous ensemble à la maison ; nous vous reconduirons demain.

Elles allèrent donc de l’avant avec eux jusqu’à ce qu’elles fussent arrivées à leur village. Mais elles trouvèrent que dans le village, il n’y avait point de huttes. C’était la campagne sauvage et il n’y avait que des terriers.

Alors elles rencontrèrent une vieille femme de hyène qui avait de la bonté et qui voulut bien leur dire la vérité.

— Mes belles-filles, dit-elle.

Mais elle ne sut comment faire pour leur raconter la chose.

Or les jeunes gens se retirèrent et dirent :

— Nous allons souper.

Elle leur dit alors :