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Pleure, ndeyandeya.

Il le saisit et le mangea. Le cabas lui déclhira les entrailles. Il sortit, se mit à courir et vint au hameau. Il dit :

— La femme est morte, ainsi que les enfants eux-mêmes. C’est fini.



LXIX. — RONGA[1]

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LE LIÈVRE ET LA RAINETTE[2]


Il y avait une fois un roi qui s’appelait Maçinguéona-Ndjao. Il ordonna à tous les animaux de venir curer son puits. On appela aussi le lièvre, mais Sieur Lièvre refusa d’y aller.

Lorsqu’ils eurent achevé de nettoyer le puits, ils dirent au Lièvre :

— Puisque tu n’as pas voulu nous aider, tu ne puiseras pas non plus ton eau ici.

Il répondit :

— Mais non, je n’y puiserai pas ; je n’en ai

  1. Les Ba-Ronga habitent sur le territoire portugais, aux environs des baies Delagoa et Lourenço Marquez.
  2. Junod, Les Chants et les contes des Ba-Ronga. Lausanne, G. Bridel, 1897, in-12, p. 127-130.