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— Comment ! c’est un cadavre.

L’homme l’examina et vit qu’en effet il en était ainsi.

Le lendemain matin, il convoqua tous les gens et leur raconta ce qui était arrivé. Dès lors la hyène fut exclue du nombre des gens de qualité.



LXVIII. — ECHWABO[1]

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UN PLEIN CABAS D’ENFANTS[2]


Un homme et sa femme. Celle-ci mit au monde, des enfants, un cabas tout plein. L’homme dit :

— Ma femme, je ne veux pas de toi.

Sa femme, alors, se mit en route, alla, alla, alla, jusqu’à ce qu’elle rencontra un grand oiseau qui l’attendait caché. La femme arriva là, l’oiseau dit :

— Pleure, pleure, ndeyandeya.

Pleure, ndeyandeya.

Donne-moi un enfant à manger,

À manger, ndeyandeya,

  1. Le chwabo est parlé à Quilimane, dans le Mozambique portugais.
  2. Torrend, Contes chwabo, Seidel Zeitschrift für afrikanisch und oceanische Sprachen, t. II, p. 46-47.