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chansons et tuèrent du bétail en l’honneur de l’esprit qui avait ramené le jeune homme.



LXIII. — ZOUMBO[1]

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LE DRESSEUR DE SINGES APPRIVOISÉS ET LE DRESSEUR DE DAIM[2]


Il y avait un homme qui dressait des singes, tandis qu’un autre apprivoisait un daim. Ils devinrent amis. Le propriétaire des singes dit à l’autre :

— Viens chez moi, tu verras des singes.

L’autre alla chez lui et trouva qu’ils étaient partis.

— Ami, dit-il, où sont-ils allés ?

— Ils sont allés manger.

— Appelle-les.

Il les appela. Ils vinrent et leur maître dit :

— Voilà mes singes.

— Si je les avais vus, dit le visiteur, je les aurais pris pour me nourrir.

  1. Le zoumbo est parlé au nord du Zambèze moyen.
  2. Duff Macdonald, Africana, Londres, Simpkin Marshall, 1882, 2 v. in-8, t. II, p. 332-333.