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LVIII. — MADJAMÉ[1]

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LA HYÈNE ET SA FEMME[2]


Trois enfants qui ramassaient du bois à brûler allèrent et mangèrent des tubercules de dioscorée. Ils trouvèrent là une pierre et dirent :

— Cette pierre est aussi belle que celle sur laquelle notre père broie son tabac.

Ils mirent en morceaux un tubercule de dioscorée et les placèrent sur la pierre. Mais l’un d’eux qui arriva à la fin ne voulut pas le faire. Ils allèrent ensuite dans la forêt et ramassèrent du bois. Deux des enfants revinrent chargés de bois et passèrent devant la pierre ; mais lorsqu’arriva le troisième, celui qui n’avait pas voulu mettre des tubercules de dioscorée dessus, la pierre devint si grosse qu’il n’y avait pas de place pour passer. Alors arriva une hyène mâle qui dit :

— Si tu promets de devenir ma femme, je

  1. Le Kimadjamé est parlé à l’est du Kilimandjaro, dans l’Afrique orientale allemande.
  2. Ovir, Mærchen und Rœthsel der Wamadschame ap. Seidel, Zeitschrift für afrikanische und ozeanische Sprachen, t. III, p. 65-72.