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moi, c’est en me traînant que je vaque tant bien que mal à mes affaires.

Or, il arriva que l’homme, pour chasser, mit le feu aux herbes de la plaine ; le feu resserra son cercle autour des deux animaux exposés à un péril certain. La tortue se cacha dans le trou laissé par le pied d’un éléphant et échappa au danger ; mais la gélinotte, qui avait voulu prendre son vol, tomba étouffée par la fumée et mourut.

Qui trop se vante, succombe à l’épreuve.



LV. — SOUKOUMA[1]

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LES ÉCHANGES[2]


Un jeune homme avait du miel : il le donna à sa grand’mère. Celle-ci le mangea. À son retour, il le redemanda ; elle l’avait mangé. Elle dut lui donner du grain : il l’emporta. Des poulets vinrent, le trouvèrent et le mirent en tas. Il leur dit :

  1. Le kisoukouma est parlé par les Wasoukouma sur les bords du golfe de Speke, lac de Victoria Nyanza, dans l’Afrique orientale allemande.
  2. Hermann, Kissukuma, Die Sprache der Wassukuma Mittheilungen des Seminars für orientalische Sprachen zu Berlin, t. I, fasc. III. Berlin, W. Speemann, 1898, in-8, p 193-195.