— Puisque vous ne voulez pas vous saisir de la royauté, dit Daoura, laissez-moi.
Il appela Seroganga le Moukopi et lui dit :
— Viens, que je te mette au courant.
Seroganga se présenta. Daoura lui dit :
— Me conduiras-tu chez toi et m’y cacheras-tu ?
— Seigneur, je te cacherai.
— Bien, dit le roi, retourne-t’en ; quand il fera nuit, tu viendras ; nous partirons et tu me cacheras : la royauté m’ennuie ; je n’en veux plus.
Il dit à un de ses esclaves et à trois de ses femmes :
— Venez, partons ; cachons-nous.
Il se leva, il marcha et alla chez le Moukopi. Seroganpa le conduisit dans la forêt, y bâtit une maison et la termina.
— Mon ami, dit le roi, ne révèle à personne que je suis dans la forêt.
— Non, seigneur, je ne te dénoncerai pas.
Daoura resta dans la forêt. La femme qui l’avait enfanté demanda aux grands :
— Où est allé le roi ?
— Il a disparu, répondirent-ils.
— Allez consulter un sorcier, dit la reine-mère.
Ils allèrent chez un sorcier. Celui-ci leur dit :
— Venez demain de bonne heure, tous les gens du Bouganda. Celui qui s’habille le mieux, c’est