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— Le ventre vient d’éclater, dit le corbeau ; il est mort : allons-nous-en.

Ils s’en allèrent : le léopard arriva chez l’éléphant et dit :

— Je suis allé chez le lapin ; il est entré dans un trou trop petit pour que je puisse y pénétrer ; j’y ai mis le feu et je l’ai tué.

L’éléphant le félicita de l’avoir tué.

C’est ainsi que le lapin fut sauvé.


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DAOURA[1]


Daoura eut des enfants ; quand il fut avancé en âge et devenu vieux, il leur dit :

— Je suis vieux ; je ne peux plus gouverner le Bouganda, prenez-en possession, devenez maîtres de votre royauté.

Ils lui répondirent :

— Mon père, nous sommes jeunes, comment prendrions-nous possession du Bouganda, quand tu n’es pas mort ? Comment te succéderions-nous de ton vivant ?

Ils refusèrent.

  1. Les P.P. L.L. et C. D. des Pères blancs, Manuel de la langue Iuganda, p. 174-178.