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— En allant à notre jardin, ne nous arrêtons pas en route ; celui qui s’arrêtera sera mangé.

Ses compagnons acceptèrent ce qu’il proposait.

Alors ils partirent, et tandis qu’ils étaient en route, le lièvre s’arrêta. Ses compagnons dirent :

— Le lièvre s’est arrêté ; il doit être mangé.

Il répondit :

— Bien, je réfléchissais.

Ils lui demandèrent :

— À quoi réfléchissais-tu ?

— Je réfléchissais à ces deux pierres : une grande et une petite ; la petite ne peut pas aller au dessus et la grosse ne peut pas aller au dessous.

Ses compagnons reprirent :

— Il dit la vérité.

Ils repartirent. Quand ils furent arrivés plus loin, le lièvre s’arrêta encore. Ses compagnons dirent :

— Le lièvre s’est arrêté ; il doit être mangé.

Il leur dit :

— Bien, je réfléchissais.

Ils lui demandèrent :

— À quoi réfléchissais-tu ?

— Je réfléchissais à ceci : quand les gens mettent de nouveaux habits, où vont les vieux ?

Ses compagnons reprirent :

— Il dit la vérité.

Ils repartirent. Quand ils furent arrivés plus