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l’ouvrit et en tira la femme du sultan. Elle-même entra dans le sac avec son mari et dit à l’autre femme :

— Rattache le sac.

Quand elle y fut avec son mari, le sac fut fermé de nouveau et la fille du sultan s’en retourna vers ses sœurs.

Lorsque la nuit fut passée, ces jeunes gens vinrent trouver le sultan et lui dirent :

— Quand nous voulions épouser tes filles, tu nous les a refusées et maintenant, elles se livrent à d’autres hommes.

Le sultan demanda :

— Les avez-vous vues commettre des impuretés ?

Ils répondirent :

— Nous l’avons vue et nous l’avons saisie : elle est en prison, elle et son amant.

Le sultan donna cet ordre :

— Allez les chercher en prison.

On les amena de la prison et on les apporta.

Quand le sac fut ouvert, on y regarda : il y avait là la fille du vizir avec son mari ; la fille du sultan n’y était pas. Les jeunes gens furent très étonnés ; et on demanda à la fille du vizir :

— Comment as-tu été enfermée ?

Elle répondit :

— Ces gens sont venus me rechercher ; je m’y