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— Je veux te faire mon vizir et ton fils deviendra l’ami du mien.

Le pauvre fut content ; il devint vizir et son fils contracta de l’amitié avec celui du sultan, jusqu’à ce qu’ils prirent femme.

Le fils du sultan épousa une femme, et aussi le fils du vizir se maria avec une femme. Celui-là rechercha l’épouse de son ami ; il prenait de belles choses et les lui envoyait. Cette femme aimait son amant, le fils du sultan, mais elle ne trouvait pas l’occasion de se réunir avec celui qu’elle regardait comme son mari.

Le fils du sultan inventa cette ruse de voyager et d’aller dans l’intérieur. Il prit beaucoup d’argent et partit dans l’intérieur. Quand il revint, il apporta des cadeaux de toute espèce qu’il donna à la femme de son ami, le fils du vizir.

Un jour elle dit à son mari :

— Pourquoi, mon ami, ne veux-tu pas voyager, toi aussi ? Si tu vas dans l’intérieur comme le fils du sultan, tu rapporteras des présents que tu donneras à mon amie, la femme du fils du sultan, car il m’en donne et ton devoir est de faire aussi des cadeaux à sa femme.

Le mari répondit :

— Il n’est pas nécessaire d’aller dans l’intérieur, je puis avoir aussi ici des présents et les envoyer à sa femme.