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des groupes qu’il avait laissés de côté : celui des langues malgaches, et celui des nègres des colonies européennes. Les bateaux des négriers n’ont pas seulement transporté des esclaves, ils ont aussi emporté à leur bord des contes et c’est un curieux spectacle de voir comment les récits africains, tout en gardant leurs principaux personnages et le fond des aventures, se sont modifiés au contact des populations blanches en Amérique et à l’île Maurice.

J’ai cité le livre de M. Seidel, j’aurais pu rappeler celui de Bleek qui, dans un domaine plus spécial et plus restreint, a été la première collection de ce genre., collection que les folk-loristes utilisent encore aujourd’hui. Je n’en dirai pas autant d’un médiocre travail italien (D. V. Grossi, Lingue e letterature degli odierni popoli d’Africa, Palerme, 1896, in-12).

Autant que possible, j’ai reproduit des contes dont les textes ont été publiés et quand je ne les ai pas traduits moi-même, j’ai eu recours aux traductions qui me présentaient toutes les garanties d’exactitude et d’authenticité. C’est ce qui fait que je n’ai pas utilisé