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Lorsqu’il revint, la lune demanda :

— Quel message as-tu porté aux hommes ?

— Je leur ai dit : De même que je meurs et que je ne reviens pas à la vie, de même vous devez mourir et ne pas ressusciter.

— Quoi ! cria la lune, tu as dit cela ?

Elle prit un bâton et le frappa sur la bouche ; alors elle se fendit. Le lièvre s’enfuit et court encore.



XLVII. — PETIT NAMAQUA

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L’ARRÊT DU BABOUIN[1]


Un jour, raconte-t-on, il se passa ce qui suit :

La souris avait déchiré les vêtements du tailleur : Celui-ci alla trouver le babouin et se plaignit de la façon suivante :

— Vois, voici pourquoi je viens à toi. La souris a déchiré mes vêtements, mais elle ne veut rien savoir de cela ; elle accuse le chat ; le chat proteste également de son innocence et dit : C’est le chien qui doit l’avoir fait. Mais le chien le nie et prétend que c’est le bois qui l’a fait ; le

  1. Bleck, Reineke Fuchs in Afrika, p. 26-28.