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du champ était derrière la pierre et le lézard l’entendit quand il voulut entrer dans la pierre et il saisit toutes ses paroles. Le fermier étant entré dit :

— Pierre, ouvre-toi.

Étant sorti, il ajouta :

— Pierre, ferme-toi.

Le lézard ayant tout entendu rentra chez lui.

Le lendemain, au premier chant du coq, il va voler des ignames, les porte à la maison et les mange à loisir.

Tous les jours, il agissait de la sorte. Une fois la tortue le rencontre et lui dit :

— Mon ami, où donc as-tu pu trouver ainsi de quoi manger ?

— Je me garderai bien de t’y mener, répond le lézard, on me tuerait.

— Mène-m’y ; je n’en soufflerai mot à personne.

— C’est bien, dit le lézard.

Puis il ajouta :

— Quand le coq aura chanté, viens m’éveiller et nous partirons.

Cela dit, la tortue et le lézard se retirèrent chacun de leur côté. Le coq n’avait pas chanté encore, que la tortue était déjà près de la case du lézard, disant :

— Kékéréké.